Canoë sur la Dordogne à La Roque GageacCanoë sur la Dordogne à La Roque Gageac
©Canoë sur la Dordogne à La Roque Gageac|Les Droners
Nos carnets de voyages

Partons à la découverte du Périgord en 7 jours

Notre carnet de voyage en Périgord

Alors voilà, je suis Romain, périgourdin depuis toujours. Ça fait des années que je me balade dans le département, appareil photo vissé autour du cou, à chercher des coins qui me surprennent encore. Parce que oui, même quand on vit ici, le Périgord continue de cacher des trucs. Cette fois, j’ai embarqué Sophie, ma compagne, pour une vraie semaine de découverte en Dordogne. Sept jours en voiture, tranquilles.

On est partis début mai. L’idée c’était de voir autre chose que nos sentiers habituels du Périgord vert, en arpentant tout le département, en passant par tous ces villages dont tout le monde parle mais qu’on ne prend jamais vraiment le temps de voir. Pas de planning serré, juste une liste de lieux et l’envie de se laisser porter au feeling. Suivez notre aventure !

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    ©Dordogne 24 1

    5 raisons de faire ce circuit séjour en Périgord

    1. Pour la diversité des paysages, parfois à moins de 30 minutes de route : rivières calmes, gorges sauvages, falaises, villages de pierre.
    2. Pour l’équilibre entre lieux connus et coins plus confidentiels, sans avoir l’impression de courir après les “incontournables”.
    3. Pour le rythme, justement : une semaine suffit pour prendre le temps, s’arrêter quand on veut, changer de plan selon la météo ou la fatigue.
    4. Pour le rapport au territoire, très direct : routes secondaires, petites tables, rencontres simples, sans mise en scène.
    5. Le juste équilibre pour découvrir un large aspect du Périgord, sans se presser

    Jour 1
    De Brantôme aux gorges de l’Auvézère

    Le Périgord vert, charmant et sauvage 

    Réveil 7h30. On part de chez nous dans le Périgord vert, première étape : Brantôme. Bon, impossible de faire un séjour en Dordogne sans passer par là, même si je connais par cœur. Le village a vraiment un charme dingue, surtout le matin quand les cars de touristes ne sont pas encore arrivés.

    On longe l’abbaye au bord de l’eau, l’air est frais, c’est agréable. Petit détour par l’atelier d’Oscar Simonin, souffleur de verre. Son atelier est installé dans une grotte – oui oui, une vraie grotte. C’est assez dingue. On est restés une bonne demi-heure à le regarder travailler. Pas très touristique comme visite, exactement ce que j’aime.

     

    Direction Saint-Jean-de-Cole ensuite, à vingt minutes de route. Le village est bucolique, encore plus intimiste que Brantôme. La petite place avec l’église et surtout le vieux pont en pierre, c’est exactement le genre d’endroit qui fait le charme du Périgord.

    On déjeune au restaurant Le Saint Jean – du canard évidemment. Bon, pour moi qui suis d’ici, c’est pas une découverte, mais un bon magret saignant, je ne résiste jamais.

    Changement d’univers….

     

    L’après-midi direction les gorges de l’Auvézère, clairement un de mes spots préférés en Dordogne. L’endroit est complètement dépaysant, très très trèèèèèèèès sauvage. Mon papa habite à côté et s’y entraîne en trail toute l’année, mais moi je n’y viens pas assez souvent. On a fait le parcours Terra Aventura, un jeu de piste avec énigmes sur le téléphone qui nous a menés jusqu’à la Forge de Savignac-Ledrier.

    Alors là, je savais pas DU TOUT que ce parcours était aussi dur. Des montées bien raides, des passages dans les rochers, on n’aurait pas eu le courage de se lancer dedans si on avait su. Sophie a bien regretté mon idée à mi-chemin (et elle me l’a fait savoir), mais que c’est beau…. Les falaises, la rivière en contrebas, les forêts denses... Des paysages vraiment uniques dans le Périgord. Finalement, aucun regret, juste des courbatures.

    Le soir, on dort dans une tiny house au domaine de la Béchardie, toujours dans les gorges. Calme absolu. Le coin abrite des mouflons paraît-il. On a cru en voir un au loin sur une falaise quand on roulait jusqu’au gite, mais des randonneurs locaux nous ont dit que c’était juste un vieux bouc sauvage qui vit là. Bon, raté.

    Le Saviez vous ?

    Les gorges de l’Auvézère abritent près d’une centaine de mouflons sauvages ! Ces animaux, très discrets, sont régulièrement observés sur les sommets des falaises de Saint Mesmin.

    Jour 2
    Tunnel de Saint-Raphaël et château d’Hautefort

    Descente vers le Périgord Noir

    Tant qu’on est dans le côté sportif, on continue. Départ pour Saint-Raphaël d’Excideuil avec, encore une fois, Terra Aventura (promis après on arrête). Cette fois, c’est carrément atypique : on est descendus sous un étang pour traverser un ancien tunnel ferroviaire de plus de 600 mètres !

    Franchement, c’est impressionnant. Le tunnel est droit donc on voit la lumière de sortie dès l’entrée, mais on a l’impression de ne jamais s’en rapprocher en avançant. C’est un peu déstabilisant.

    Conseil 

    Prenez de vraies chaussures, il y a des cailloux partout, et surtout une lampe qui fonctionne bien. La petite lampe du téléphone, ça suffit pas.

    Le midi, on remonte vers Hautefort pour déjeuner au Troubadour, dont on nous avait parlé plusieurs fois. Ensuite, visite du château. Je n’étais pas venu depuis des années et là, vraiment pas déçu. Le site est grandiose, les jardins à la française sont à voir absolument. On s’est baladés dans le village aussi, qui est joli mais un peu vide. Manque un peu de vie.

    En fin d’après-midi, on redescend vers le Périgord noir, direction Montignac. On arrive vers 18h, juste le temps de faire un tour rapide du village et de passer un moment au bord de la Vézère. Pour demain, météo annonce de la pluie, alors on profite du soleil tant qu’il est là.

    Le soir, on s’est fait plaisir. Hôtel sympa et surtout dîner au restaurant gastronomique Ro.Bo. Clairement, c’était exceptionnel. Un peu cher mais on ne regrette rien.

    Jour 3
    De Lascaux aux Eyzies

    Dans les pas de l’homme de Cro-Magnon, le long de la vallée de l’Homme

    Comme prévu, il pleut... Bon, rien de dramatique, on a déjà visité Montignac la veille. Et ce matin, c’est la Grotte de Lascaux qui est au programme. Rien de mieux quand il pleut que de visiter une grotte. Même si dans notre cas, c’est pas vraiment une grotte puisque l’originale est fermée, c’est une reconstitution et un musée.

    On a été surpris de voir autant de monde. La reconstitution reprend les mêmes dimensions que la grotte originale, donc on est vite à l’étroit à l’intérieur avec tous ces groupes. Ça reste quand même un incontournable quand on vient visiter la Dordogne, faut pas se mentir.

    11h30, on quitte Montignac avec un temps toujours… désagréable. Mais il en faut plus pour nous arrêter. On fait une petite halte à Saint-Léon-sur-Vézère, qui est magnifique même sous la pluie (on y était déjà venus l’an dernier sous un grand soleil, c’était mieux).

    On passe devant la Roque Saint-Christophe, on avait prévu de s’y arrêter mais vu le temps, on préfère partir sur une visite intérieure. Halte donc à la Maison Forte de Reignac. Il y a une collection d’outils de torture de l’époque à l’intérieur. C’est glacant mais très impressionnant.

    La route descend la vallée de la Vézère jusqu’aux Eyzies. Sur le chemin, plein de sites préhistoriques et de falaises qui donnent le vertige. On se sent petit face à ces parois de calcaire.

    Arrivée aux Eyzies en fin d’après-midi. On file directement à l’hôtel-restaurant Le Centenaire pour la soirée et la nuit. On commence à fatiguer sérieusement. Un peu de repos sera le bienvenu.