

Voilà un blase qui rappelle des souvenirs.
Si vous ne connaissiez pas notre artiste, peut-être avez-vous eu un flash des pubs de Père Dodu, la marque d’agroalimentaire dé-gueu-lâsse. Dans ce cas permettez-nous un instant Médiapart: en juillet 2020, le groupe Doux (la maison mère) a été condamnée à rembourser 80 millions d’euros de subventions européennes et à payer une amende de 2 millions d’euros, parce que leurs poulets congelés contenaient trop de flotte. Qui aurait pu prédire ?
Et si vous traîniez vos guêtres à Bordeaux entre 2007 et 2016, reviennent alors forcément les souvenirs des concerts fous de cet immense mec en tablier de cuistot, sans rien dessous, qui s’agitait comme un diable derrière son matos posé sur une nappe à carreau et qui avait le super-pouvoir de faire faire danser n’importe qui, n’importe où, à n’importe quelle heure, et surtout n’importe comment.
Anciennement membre du Pingouin et des Crane Angels, affairé depuis aux claviers au sein de J.C. Satàn et producteur de la fine fleur de la scène bordelaise, il aura fallu 9 ans pour qu’il remette le tablier et, toujours loin de tout procédé industriel, se replonge dans son artisanat passionné au service du dancefloor. Sa recette ? Imaginer Vladimir Cosma composer un opéra pour shoot’em up sur Mégadrive, Michel Magne faire des remix électroniques de Deerhoof, et Dan Deacon faire un bon gros déglaçage façon Maïté.
Avec son nouvel album prêt à sortir, il viendra nous prouver que ses super-pouvoirs sont affûtés comme jamais.
En savoir plus sur : https://peredodudaboum.bandcamp.com/album/miam
Eat-girls est un trio de très jeunes gens en train de se forger une belle reconnaissance, en France, en Europe, et dans le monde parallèle tout proche – mais insaisissable comme une brume – dans lequel il semble évoluer.
Ce monde, eat-girls l’a bâti patiemment, un battement de boite à rythme après l’autre, le tressant de ses trois chants hallucinatoires et de ses riffs de dub décharné. Aera Silenzio, leur premier album sonne autant comme la bande son d’une jeunesse meurtrie par la période covid se saisissant d’un Casio pour tenir tête au réel, que le souvenir d’un rêve étrange délicatement enregistré par le groupe lui-même avant qu’il ne s’évanouisse.
Tout en se glissant dans la filiation de glorieux aînés no-wave et post-punk, eat-girls sur scène nous fera étalage de sa singularité sibylline, entre nonchalance élégante, mélodies imparables et tubes hypnotiques qui chopent à la jugulaire.
En savoir plus sur : https://eat-girls.bandcamp.com/album/area-silenzio
Tout fraîchement sorti des caves bordelaises, ces champignonnières qui semblent faire émerger du groupe de rock en génération spontanée, Grenat s’apprête à sortir une K7 fort attendue. Car ces 4 personnes, qui contre toute attente n’ont pas forcément été les plus cool de leurs lycées respectifs, se sont retrouvées dans leur trentaine autour de quelques points communs, allant du binge watching de Daria à la célébration joyeuse de l’amitié, en passant par une certaine exaspération envers le patriarcat et une culture certaine des hymnes des 90’s, entre riot grrrls, punk rock raffiné et indie rock sous patronage des Breeders.
Le groupe n’a encore donné qu’une poignée de concerts, mais déjà les morceaux savent autant filer droit en accrochant les cœurs que s’ouvrir en tiroirs pour raconter beaucoup, toujours avec aisance, comme si tout était déjà là, en germe, et que leur rencontre avait été l’étincelle pour faire jaillir leur musique.
Quant au choix de Grenat comme nom de groupe, les rumeurs vont bon train : le sable rouge des plages de l’île de Groix ? La symbolique de prospérité et de vérité ? Un goût douteux pour la joaillerie clinquante ? En tout cas, pas l’ombre d’un bout de lithothérapie là-dedans, car rappelons que jusqu’à preuve du contraire la seule pierre ayant un effet démontré sur l’organisme c’est le pavé. Sur les CRS.
En savoir plus sur : https://mascararocks.bandcamp.com/album/despite-the-sound-of-sirens
Qu’est-ce qui peut pousser un groupe de jeunes improvisateur·trice·s de la scène toulousaine à se rassembler à partir de 2016 dans un collectif nommé Baraque à Free si ce n’est une certaine envie d’en découdre avec les façons traditionnelles de faire de la musique ?
À travers un fonctionnement artistique et humain bienveillant et curieux, ce collectif pose les jalons d’une musique plus libre, émancipée autant qu’émancipatrice. Revendiquant une esthétique créative, hybride et originale en perpétuelle évolution.
Issu de ce collectif Bretch donne des morceaux bourdonnants, instables mais fermement dessinés, qui empruntent aux musiques minimalistes leurs considérations bagarreuses sur l’espace et la durée, à la noise ses ténèbres et sa caféine, à la chanson traditionnelle ses mélodies poignantes et son surnaturel. Avec certain·e·s grand·e·s aventurier·e·s et affranchi·e·s comme Thomas Bonvalet, Audrey Chen ou Peter Evans, Sam Brault et Ludovic Schmidt semblent partager le désir de rebrousser toute l’Histoire de la musique jusqu’à ses premiers gestes, ses premiers souffles, ses premiers bruits.
En savoir plus sur : https://baraqueafree.bandcamp.com/album/bretch
Arthur, faute d’être vraiment le diable dont il emprunte le nom, est l’inénarrable trublion qui a donné naissance à J.C. Satàn, le fameux gang qui a déflagré à feu nourri 10 ans durant avant de prendre un repos mérité. Mais le repos, chez Arthur, c’est pas son fort.
Ne plus avoir J.C. Sàtan, cette bête vorace, à nourrir de gros riffs, c’est pour lui un boulevard qui s’ouvre, une grande toile blanche qu’il allait pouvoir tartiner de toutes ses obsessions pop 60’s. Le dernier résultat en date n’est rien de moins qu’un double album, où il y déploie une fresque tellement étourdissante de mélodies et d’arrangements qu’il prouve qu’on peut faire tenir dans une chambre en colloc, sous un lit en mezzanine, la démesure d’un Brian Wilson dans le Sunset Sound Studio, l’effervescence d’un fameux quatuor de Liverpool et une version pantagruélique de Ziggy Stardust, tout ça dans un home studio entre des figurines Warhammer et une collection de manga du meilleur goût.
Bon, après, c’est pas Rock & Folk ici, nous ce qui nous intéresse c’est les concerts, et donc de savoir comment il s’y est pris pour traduire sur scène toute cette musique sans faire tomber un mur de sa piaule pour l’en sortir. Au vu du casting 5 étoiles, aucun souci à se faire, il s’est entouré de fidèles camarades, entre Romain et Gaspard déjà présents dans J.C. Satàn, Vincent Bestaven, et Chop, qui s’affaire également dans Prêcheur Loup.
En savoir plus sur : https://jcsatan.bandcamp.com/album/a-journey-that-never-was
À Lisle Sauvage on propose tous les ans de consacrer un des espaces de la programmation à vos chers bambins. Cette année le spectacle qui vous est proposé en partenariat avec Le Sans Réserve, SMAC de Périgueux est une création qui nous vient du village voisin, mais néanmoins ami, de Bourdeilles.
Il sera question de voyage, le voyage d’un son, ou plus précisément d’une mélodie. Cette mélodie empruntera un itinéraire semé d’embûches et devra même emprunter une montgolfière pour arriver jusqu’à nos oreilles !
Une respiration bienvenue dans le festival qui permet aux enfants de s’évader et aux parents de s’accorder quelques tours de manège carré.
Voici un joyau caché au coeur du royaume néerlandais : le duo composé de Nina de Jong et Rosa Ronsdorf, qui a commencé son exploration cosmique depuis 2017 mais semble avoir déjà largement rattrapé Voyager 2 lancée 40 ans plus tôt.
En seulement un ep, un album et un nouveau à paraitre le 17 mai, elles semblent déjà avoir parcouru et fait la synthèse de plusieurs univers, du psychédélisme analogique et granuleux de Silver Apples, aux sortilèges mélodiques sinueux de Warpaint et passant par les meilleures musiques à pulsations électroniques récoltées dans tous les bras spiraux de la Voie lactée.
Contrairement à la fameuse plaque dorée de la sonde Pioneer avec ce couple d’humains nus où c’est l’homme qui salue pendant que la femme au sexe absent reste passive à ses côtés, Spill Gold déploie un propos s’émancipant du patriarcat et de l’anthropocentrisme, porté par les vagues organiques et les échanges thermodynamiques du duo, entre la nuit et le jour, ce monde et un autre, le rêve et la transe.
Plus d’infos sur : https://iabird.bandcamp.com
Vous qui vous apprêtez à découvrir Le Diable Dégoûtant abandonnez donc là toute espérance, et glissez dans le sillage vénéneux du diable votre guide. Enfoncez-vous dans ces comptines inquiétantes et ritournelles aux relents soufrés dont on ne saurait dire si elles sont issues du répertoire trad d’un des cercles des enfers ou d’une relecture folk contemporaine à l’aune de grimoires oubliés. C’est tout un folklore qui se déploie devant nous fait de boitements ternaires, de sons renversés comme des croix basculant vers le bas, de bruits et de mélodies en basse fidélité auquel on ne peut résister bien longtemps.
Le diable chantera les affres de nos âmes aux désirs privatisés, de nos vies segmentées, et nous purgera de nos passions tristes pour nous revitaliser en tant que collectif fêtant sous la lune la joie de danser un sabbath culturel à prix libre, irrigué par nos espoirs et les tireuses à bière.
A l’invitation de l’association bergeracoise Projet MORSE, Le Diable Dégoûtant délaissera les landes et le granit de Bretagne pour venir s’établir toute une semaine en résidence dans nos terres de forêts et collines calcaires afin de nous délivrer, un samedi soir de juin dans le village de Lisle, peu avant minuit, le fruit de ses dernières recherches en maléfices.
En savoir plus sur https://larepubliquedesgranges.bandcamp.com/album/fleur-de-chagrin
Le sous-titre de Lisle Sauvage, c’est « des musiques et des lieux », car on aime les chemins de traverse. Celui de La Cour commence un 21 juin ! Oui… c’est bien lors d’une Fête de la Musique, probablement entre un groupe de reprises de Téléphone et un paquito sur une fanfare, que Claire Grupallo et Faustine Seilman ont glissé leurs notes délicates pour la 1ère fois. Issues toutes deux de la scène indé nantaise – Sieur & Dame, Faustine Seilman, My Name is Nobody, etc. – elles profitent de cette rencontre pour puiser dans leur intérêt commun pour le répertoire classique, jusqu’à faire naître La Cour (mais aussi Bacchantes).
Ce qui anime ce duo, c’est le désir de désacraliser la musique classique, de la brasser avec d’autres répertoires, de la propager dans des lieux parfois atypiques, souvent éloignés des cadres souvent guindés de la musique savante, en un mot de la faire descendre dans La Cour. Elles déploient tout un panel musical et sensible, piochant au gré des coups de cœur entre chansons enfantines, pièces classiques et lyriques du début du XXe siècle, ou encore chants traditionnels. Elles explorent aussi d’autres langues : italienne, anglaise, espagnole séfarade; comme autant d’invitations à continuer le chemin.
Romain Colautti et Alexis Toussaint, 2 activistes de la scène béarno-paloise et au delà, ont enfilé les bleus de travail pour s’atteler à la création d’un projet unique, entre l’installation sonore, le bal folklorique gascon, et l’expérimentation percussive.
Imaginez deux batteries côte à côte, encadrées de sonnailles suspendues, chacune choisie pour sa sonorité particulière, à l’image des bergers qui composent ainsi avec leur troupeau un véritable orchestre qu’ils reconnaîtraient entre mille.
Avec des tambourins à cordes pyrénéens et des instruments électroniques déclenchés par le jeu de batteries, véritable écheveau virtuose et narratif, le duo nous raconte la transhumance, entre la contemplation et la dureté physique, le mouvement chaotique d’un troupeau et la régularité cyclique de la vie de berger, avec une force musicale qui trouve écho autant sur les parois montagneuses qu’en chacun d’entre nous.
En savoir plus sur : https://trucs.bandcamp.com/album/trucs
Si l’on peut s’accorder sur le fait qu’aucun individu ne peut se saisir en quelques mots, une entrée « Johann Mazé » dans une encyclopédie c’est direct le paragraphe qui se charge en énumérations, avec des notes de traviole dans les marges et en bas de page.
Et ce à son corps défendant puisqu’il serait le premier à rire des étalages façon CV ronflant. Mais ne nous en privons pas, étant d’abord batteur il a comme tous ses compères une capacité d’attention très limitée qui l’empêchera de toute façon d’arriver à la fin de ce texte.
Batteur donc, percussionniste, il a usé le cuir de son siège de batterie chez Lord Rectangle, Chausse Trappe, Le Cercle des Malissimalistes – et on en passe plein – allant de la noise à la calypso, de l’impro au grindcore – et on en passe vraiment plein.
Il a aussi allègrement outrepassé les fonctions de tapeur-sur-des-trucs, en usant de son fourbi électronique chez France Sauvage, en composant des albums passionnants sous son alter ego Jihem Rita, et se faisant artiste sonore s’emparant du field recording et du documentaire radiophonique sensible, sculptant autour de la parole de détenus, de mineurs·es isolés·es, ou même de… batteurs.
En solo, loin de toute ligne 220 V, entouré de quelques fûts et de son intrigante quincaillerie, il jouera avec nos fréquences cérébrales en les synchronisant, les déphasant, les amplifiant, en quelques milliers de coups qui transfigurent sa batterie polymorphique en un orchestre génial et ivre de ses propres résonances.
TVOD, un groupe qui ne vient pas de Bourdeilles mais de Brooklyn, un arrondissement aux loyers pas très encadrés qu’on connait surtout ici pour y avoir mis le gros zbeul dans GTA.
TVOD c’est la preuve – s’il en fallait encore une – qu’en 2025 des jeunes gens peuvent s’adonner au rock le plus chimiquement pur et toujours trouver une formule gagnante, en l’occurrence un croisement imparable entre la morgue souveraine des Stooges, le sens mélodique inné de Parquet Courts, en passant par le geek punk de Devo.
On compte sur vous pour que les prochaines paroles écrites par Tyler Wright, la tête pensante de cette superbe bande mixte et haute en couleurs, parlent non plus de la vie nocturne de Brooklyn mais de celle d’un village du ribéracois un soir de juin !
En savoir plus sur : https://televisionoverdose.bandcamp.com/album/party-time
Le festival se déroule dans le bourg du village de Lisle.
Parce que nous pensons que l’argent ne doit pas être un frein à l’accès à la culture, le festival vous propose 2 options pour acheter vos places :
Accès gratuit et sans réservation pour les moins de 12 ans. Pensez aux protections auditives !
Nos amis les chiens ne sont PAS admis.
Des buvettes sont ouvertes a proximité des différents lieux de concerts durant le festival. Nous servons :
bières et soft de la brasserie artisanale de Marsac, vin rouge et vin blanc de Bergerac.
Coté restauration, vous pourrez trouver :
camion de la frite Sauvage, les falafels de Pierre, les crêpes de Kristell, le traiteur argentin Flama Foodtruck, grillades avec la délicieuse viande de Toni le boucher de Lisle, les glaces de la Javerzac
Les commerces du villages sont également mobilisés pendant toutes la durée du festival.
Possibilité de réserver dans le camping municipal de Lisle.
Voir le site du camping
N’hésitez pas à réserver à l’avance ou par téléphone : 06 30 53 38 27 ou par email agnesduclaud@orange.fr
Email : ruralsauvage@gmail.com