Dans les pas des inventeurs de Lascaux

Entouré de collines, le territoire de Montignac fut occupé depuis le paléolithique, puis colonisé par les romains. Au Moyen Âge, un imposant château aujourd’hui ruiné veillait sur le bourg. De part et d’autre de la Vézère, les maisons à colombages et sur pilotis surplombent la rivière, tandis que les ruelles étroites permettent de gagner les collines alentour.
C’est ainsi que le 12 septembre 1940 un jeune montignacois nommé Marcel Revidat remonte la rue du Barry, une des rues les plus anciennes de Montignac, et le quartier populaire de l’époque. Son objectif : se rendre sur la colline de Lascaux pour explorer un trou qu’il a récemment découvert.

En chemin il rencontre ses amis qu’il convainc de se joindre à lui. Le groupe est au complet, faisons les présentations. Marcel Ravidat est un jeune montignacois de 18 ans qui est mécanicien et travaille dans un garage, il est surnommé « Le Bagnard » car il incarne la stature de Jean Valjean dans « Les misérables » . Jacques Marsal est également de Montignac, il a 14 ans en 1940. Georges Agniel et Simon Coencas sont des réfugiés du nord de la France et ont respectivement 15 et 13 ans. Tous les quatre sont copains et vont vivre ensemble une aventure formidable à partir du 12 septembre 1940, même si cette aventure a déjà démarré pour Marcel Ravidat quelques jours avant

Le 8 septembre 1940, Marcel Ravidat repère, un trou sur la colline, mis au jour par la chute d’un grand arbre. Son inséparable chien Robot gratte et, Marcel découvre alors un second orifice plus petit. Il y jette des pierres et comprend qu’il y a de la profondeur… C’est ça la découverte ! Ravidat comprend qu’il pourrait pénétrer à l’intérieur en agrandissant l’ouverture.
Le 12 septembre, il revient sur le lieu avec ses 3 copains Jacques Marsal, Simon Coencas et Georges Agniel avec une lampe qu’il s’est soigneusement fabriqué. Ils pénètrent tous les quatre dans la cavité, par un gour, et c’est là qu’ils aperçoivent des peintures. C’est Lascaux ! Les garçons y reviendront tous les jours jusqu’au 16 septembre où ils avertissent l l’ancien instituteur du village Léon Laval.

Les peintures de Lascaux devaient leur conservation à l’atmosphère particulière de la grotte. Dès son ouverture, cette atmosphère est modifiée, ce qui entraine la fermeture de la grotte en 1963. Un facsimilé, Lascaux II, ouvert en 1983 reproduit avec les colorants naturels employés il y a 17000 ans, la Salle des Taureaux et le Diverticule Axial, ce qui représente 90% des peintures de l’originale. Devant l’intérêt du public international pour Lascaux, nait en 2011 Lascaux III, une exposition itinérante des reproductions de la grotte qui parcourt le monde.
En décembre 2016 ouvrira le Centre International d'Art Pariétal Lascaux IV, rencontre entre facsimilé, haute technologie, et art pariétal.