©Cloître de l'abbaye de Cadouin - Chemin d'Amadour|Déclic & Décolle

Parenthèse enchantée en Périgord sur le chemin d’Amadour : de Cadouin à Beaumont

Pédalez en toute sérénité le long de la Dordogne

Envie de prendre le temps, de marcher au calme, de respirer à pleins poumons ? Nous avons chaussé nos chaussures de randonnée pour suivre le chemin d’Amadour et ses légendes, entre Cadouin et Beaumont-du-Périgord. Ici, pas de course contre la montre, mais une marche tranquille, ponctuée de haltes dans des villages chargés d’histoire. L’abbaye majestueuse de Cadouin, la bastide chaleureuse de Molières, le site apaisant de Saint-Avit-Sénieur, et l’élégante forteresse de Beaumont… Cette échappée sereine nous a permis de nous reconnecter à la nature et à nous-mêmes.

Publié le 27 août 2025

M'y rendre

Marcher dans les pas d’Amadour

un chemin entre légende, patrimoine et nature

Un aperçu en vidéo...

Il y a des chemins qui relient des points sur une carte… et d’autres qui vous relient à vous-même. Le chemin d’Amadour fait partie de ceux-là. Avec ses 500 kilomètres sinueux (ou 600 si l’on compte les jonctions vers les gares), il traverse la Dordogne comme une ligne douce entre histoire, spiritualité et paysages authentiques.

En marchant sur cette voie, nous avons suivi les pas de pèlerins d’autrefois, portés par la beauté des lieux et la force du silence. Abbayes, bastides, sites classés à l’UNESCO : chaque étape résonne comme un écho du passé. Mais plus qu’un itinéraire, c’est une expérience intérieure que nous avons vécue, un voyage lent, contemplatif, fait de lumière, de bruissements d’arbres et d’odeurs de pierre chauffée par le soleil.

En marchant sur cette voie, nous avons suivi les pas de pèlerins d’autrefois, portés par la beauté des lieux et la force du silence.

©Randonnée sur le chemin d’Amadour de Cadouin à Beaumont|Déclic & Décolle

Le saviez-vous ?

Le chemin tire son nom d’Amadour, personnage mystérieux lié à Rocamadour.
Certains le disent ermite, d’autres disciple du Christ…
Quelle que soit la version, le charme opère.

Cadouin

point de départ empreint de spiritualité

Dès notre arrivée à Cadouin, un sentiment de paix nous a enveloppés. Ce petit village niché dans un vallon semble hors du temps, protégé par la majesté de son abbaye cistercienne. Entre patrimoine, artisanat d’art et paysages périgourdins, le village de Cadouin vous réserve bien des découvertes…

Pour vous donner une idée, nous avons flâné dans le cloître, chef-d’œuvre gothique inscrit à l’UNESCO, admiré les sculptures baignées de lumière. L’atmosphère invite à ralentir, à écouter le silence. Avant de partir, nous avons pris le temps d’explorer les ruelles, de discuter avec un artisan local, et d’acheter de quoi se restaurer pour la suite de notre aventure. Puis, par un petit chemin ombragé, nous avons entamé notre marche.

Entre patrimoine, artisanat d’art et paysages périgourdins, le village de Cadouin vous réserve bien des découvertes…

Le saviez-vous ?

Le cloître de Cadouin, avec ses colonnes sculptées et ses jeux d’ombres, est l’un des plus beaux exemples d’art gothique flamboyant en Périgord.

Molières

la plus petite bastide du Périgord

Après quelques kilomètres à travers bois et prairies, Molières s’est dévoilée, baignée de lumière. La plus petite bastide du Périgord, disent les guides et sûrement l’une des plus attachantes.

Nous avons posé nos sacs sur la place centrale pour déguster une limonade artisanale, observé les scènes de vie simples autour de nous. Puis nous avons visité les ruines du château, dominé la vallée, et découvert l’imposante église gothique. Un habitant nous a raconté que la bastide n’avait jamais été totalement achevée, un détail qui la rend encore plus touchante.

Après un pique-nique sous un vieux chêne, nous avons repris le sentier, toujours plus apaisés.

Un habitant nous a raconté que la bastide n’avait jamais été totalement achevée, un détail qui la rend encore plus touchante.

©Chemin d'Amadour entre Cadouin et Beaumont du Périgord|Déclic & Décolle

Bon à savoir

Molières participe aux événements Bastides en fête et Châteaux en fête,
l’occasion de découvrir cette bastide inachevée et de rencontrer ses habitants passionnés.

Saint-Avit-Sénieur

trésor d’art sacré et de sérénité

Après une bonne heure de marche depuis Molières, le chemin nous a menés en douceur jusqu’à Saint-Avit-Sénieur. Le sentier, plus étroit, s’est glissé entre haies et sous-bois, comme pour préserver le mystère du lieu. Et puis soudain, perché sur un promontoire, le village est apparu, dominé par la silhouette massive de son église abbatiale.

Nous avons été saisis par la monumentalité de l’édifice. Étonnamment grand pour un si petit village, et pourtant fortifié, comme pour faire écho à celle de Beaumont. L’église nous raconte tout de suite quelque chose de son histoire : bâtie au XIIe siècle pour remplacer un sanctuaire trop exigu, elle accueillait les pèlerins en route pour Compostelle, venus se recueillir sur les reliques de Saint-Avit, ermite devenu évangélisateur.

En pénétrant à l’intérieur, un profond silence nous a enveloppés. Il y règne une lumière douce, presque dorée, qui fait vibrer les fresques anciennes sur les murs. Assis sur un banc, nous avons pris le temps de laisser parler le lieu. Il ne faut rien faire ici, juste écouter, observer, ressentir. À cet instant, nous avons compris pourquoi Saint-Avit-Sénieur est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO : ce n’est pas seulement un site à voir, c’est un lieu à vivre.

Et puis soudain, perché sur un promontoire, le village est apparu, dominé par la silhouette massive de son église abbatiale.

Le conseil du guide

Pour vivre toute la magie du lieu, venez en fin d’après-midi : la lumière transforme les fresques en tableaux vivants.

Beaumont-du-Périgord

bastide fortifiée et majestueuse

Chemin faisant, nous avons quitté la douceur boisée de Saint-Avit-Sénieur pour rejoindre une nouvelle bastide : Beaumont-du-Périgord. À l’approche du village, c’est l’église qui s’impose à nous, massive, presque austère, dressée au cœur de la place comme une sentinelle de pierre. Monumentale, elle est l’une des plus importantes églises fortifiées du Périgord. Un choc visuel, mais aussi une leçon d’histoire.

Nous entrons dans Beaumont en traversant les vestiges des remparts. Ici, tout rappelle que cette terre fut longtemps disputée entre couronne de France et d’Angleterre. Fondée au XIIIe siècle sous l’autorité d’Édouard Ier d’Angleterre, Beaumont est typique des bastides : une trame régulière, une grande place centrale, et une vocation commerciale forte, incarnée par sa halle.

Nous flânons sous les arcades, écoutons les récits d’un habitant passionné. Il nous explique que les fortifications furent construites autour de 1320, en réponse directe à la menace de la guerre de Cent Ans. Et que malgré les siècles, Beaumont en conserve aujourd’hui de beaux témoins : sa porte d’entrée, ses murs d’enceinte, et surtout cette église défensive avec chemin de ronde et mâchicoulis.

Après tant de découvertes, cette halte est un vrai point d’orgue. Une fin de parcours qui nous laisse à la fois apaisés et curieux d’en découvrir encore davantage.

À l’approche du village, c’est l’église qui s’impose à nous, massive, presque austère, dressée au cœur de la place comme une sentinelle de pierre.

Le saviez-vous ?

La halle de Beaumont symbolise l’activité commerciale des bastides, mais elle cache aussi une histoire défensive :
l’ensemble des remparts et fortifications fut édifié dans un second temps, à l’approche de la guerre de Cent Ans.

Conclusion

une aventure douce au rythme du Périgord

Ce voyage sur le chemin d’Amadour a été une révélation. Une parenthèse, oui, mais une parenthèse qui nous a recentrés. À chaque étape, la beauté, la simplicité, la profondeur. À chaque pas, le plaisir d’avancer ensemble, en pleine nature, portés par les paysages et l’histoire.